Jasmin Capital en quelques mots ?

Créé il y a 7 ans, Jasmin Capital opère sur le segment du non coté. Nos deux principales activités : accompagner, en tant qu’agent de placement, des équipes de gestion en levée de fonds auprès d’investisseurs institutionnels et de family offices ; organiser des transactions secondaires lorsque des investisseurs souhaitent céder une partie de leurs actifs, qu’il s’agisse de parts de fonds ou de blocs de lignes en portefeuille.Ces cessions secondaires sont liées à une évolution de stratégie ou la recherche de liquidité.

Nous discutons avec plus de 80 fonds par an mais sommes très sélectifs. Notre métier est exigeant, au plan technique comme réputationnel, car nous devons être garants de la qualité des dossiers que nous présentons aux souscripteurs potentiels. C’est à ce prix que nous avons constitué notre carnet d’adresses !

Parmi les clients que nous avons récemment épaulés dans leurs levées de fonds : BlackFin, Latour Capital, ActoMezz, Seventure, Hivest qui a atteint son hard cap à 120 M€ pour son premier fonds en quelques mois et les australiens Macquarie et Stafford Capital.€. Nous travaillons souvent pour des first time funds, c’est-à-dire de nouvelles sociétés de gestion – une donnée qui représente souvent un facteur de risque supplémentaire aux yeux des investisseurs.

En secondaire, nous avons mené à bien plus de 10 opérations en 2017 avec des contre-parties européennes, américaines, australiennes et du moyen orient. 2018 est parti pour être un millésime encore meilleur…

La communication a-t-elle un impact sur le succès de ces opérations ?

Elle est essentielle, qu’il s’agisse d’un first-time fund ou d’un fonds établi, d’abord pour être bien identifié, et ensuite pour faire connaître ses évolutions.

Il est très important de bien travailler son image, sa notoriété et ses messages, pour que les points forts soient bien perçus. J’ai en tête l’exemple d’un fonds spécialisé, opérant sur un secteur nouveau : il fallait rassurer les investisseurs sur la profondeur de marché et désamorcer les questions.

Lorsqu’un fonds démarre et ne peut encore communiquer sur des opérations, il doit mettre en avant ce qui lui permet de se différencier, les atouts majeurs de l’équipe et du projet. Parmi les éléments appréciés des investisseurs : l’expérience professionnelle des fondateurs, surtout s’ils viennent d’une maison réputée ou leur expérience d’entrepreneurs à succès ; leur sourcing, avec une préférence pour les transactions primaires de gré à gré ; leur approche « hands on » pour créer de la valeur dans les participations. La question de timing se pose aussi : si le fonds communique trop tôt, le fund raising peut paraître très lent, alors que 18 à 24 mois sont souvent nécessaires avant le closing final pour les nouvelles équipes.

Et les relations presse ?

Les relations presse représentent un levier majeur. Les LPs apprécient d’avoir pu lire un article, ou de découvrir une photo des dirigeants, des informations qui renforcent la crédibilité de l’équipe. Mais il ne faut pas croire que cela suffise : certains fonds arrivent maladroitement avec une slide revue de presse dans leur présentation – une forme d’autopromotion à manier avec précaution !

Mes cibles ? Les Echos bien sûr, et aussi Option Finance et l’Agefi Hebdo qui sont sur les bureaux de tous les institutionnels. Mais il ne faut pas négliger la presse Private Equity, très lue dans le microcosme. Authentique : un investisseur américain regardait récemment un fonds qu’il ne connaissait pas. Il a immédiatement sollicité ses contacts en France, c’est-à-dire les patrons des autres fonds chez qui il est souscripteur, pour connaître leur opinion – impact direct sur le fund raising ! D’où l’importance d’avoir bien relayé ses bonnes nouvelles… et de bien entretenir ses RP dans la durée.