Embouteillage de salons et conférences la dernière semaine de janvier, entre le Paris Fintech Forum au Palais Brongniart les 25 et 26, la French Private Equity Conference au Cercle des Armées le 26, et l’IPEM (International Private Equity Market) à Cannes du 25 au 27.

L’effervescence du Fintech Forum traduit bien le dynamisme du secteur : 130 start-ups de 25 pays (sans surprise la France est sur-représentée, loin devant l’Allemagne et le Royaume-Uni), plus de 1 500 visiteurs, et des sessions de pitch où s’enchaînent 200 présentations de start-ups par leur dirigeant, dans un format d’une dizaine de minutes. API, Intelligence Artificielle, algorithmes de machine learning au service des conseillers financiers, coach financier en ligne, gestion des comptes ou de la trésorerie, banques en ligne, plateformes à marque blanche, cagnottes, paiement sur mobile…

ParisFintechForum

En moins d’une demi-heure se succèdent trois jeunes pousses du paiement sur téléphone, aux offres qui semblent tout aussi convaincantes. Qui l’emportera si « the winner takes all » ? En attendant, c’est The place to be pour suivre les évolutions et rencontrer les acteurs qui façonnent l’industrie bancaire de demain, et même d’aujourd’hui.

A Cannes, ambiance complètement différente mais tout aussi réussie. Palais des Festival oblige : l’accès à l’IPEM est indiqué par une moquette rouge sur le sol et les grandes vitres du Forum donnent sur le port et la plage. Pour cette deuxième édition, 1500 participants, des fonds d’investissement, des LPs (investisseurs), et quelques conseils – bref, la communauté du capital-investissement s’y retrouve, sans oublier les 200 entrepreneurs prêts à ouvrir leur capital venant à la rencontre de leurs futurs ( ?) actionnaires. L’espace, la disponibilité des exposants et des visiteurs et le niveau des contacts concourent à créer une atmosphère remarquablement professionnelle et détendue.

IPEMCANNES2017

 

Le constat de tous ceux que j’ai interrogés est largement positif. Un point d’amélioration pour les éditions futures : plus de fonds et de LPs internationaux. Promis, je passerai le message aux acteurs européens du midmarket que notre agence accompagne dans leurs relations médias. Mais cette année, nos clients s’étaient déjà engagés auprès de la French Private Equity Conference, malencontreusement programmée le même jour …

L’inbound marketing prospecte à l’IPEM Mon rendez-vous le plus iconoclaste ? Un prestataire, qui propose aux grands groupes d’externaliser leur force commerciale. Sa méthode : une armée de « guerriers commerciaux », l’utilisation de Salesforce pour un suivi rigoureux des contacts  et l’alternance de signaux forts (les meetings), et de signaux faibles (livres blancs, RP) envoyés à ses prospects. Prochaine étape : l’utilisation de  l’Intelligence Artificielle forte pour choisir les arguments en fonction de la sémantique de la cible, en temps réel au cours des rendez-vous ! Selon ses statistiques, cinq signaux forts sont nécessaires avant la conclusion d’une affaire. L’inbound marketing avec une couche humaine…  En tous cas, l’homme intrigue, puisque nous sommes plusieurs à en parler dans l’avion du retour, et devons le revoir à Paris.

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