Pouvez-vous nous présenter Treatwell ?

Treatwell est une plateforme de réservation de soins de beauté et de bien-être en ligne que j’ai créée avec Mallorie Sia en juin 2012. Nous avions 22 ans, et la foi du débutant.
Un de mes contacts, ancien commercial chez La Fourchette nous a aidées à rencontrer l’un des co-fondateurs Denis Fayolle. Mallorie et moi avons réussi à le convaincre du potentiel de ZenSoon. Dès qu’il a investi, tout est allé très vite, d’autant que nous avions été sélectionnées par Challenges dans son numéro « les 100 start-up où investir en 2013 » … Tout le monde suivait : « Si Denis y va, c’est que ça fait sens ».
À l’été 2013, première étape majeure, avec une levée de 325 000€ auprès de Business Angels. Six mois après, nous sommes aussi devenues lauréates du Réseau Entreprendre.
Grâce aux fonds levés, nous avons pu mettre en place des actions marketing et développer un site bien optimisé. Résultat : + 30 % de croissance par mois.

Au deuxième semestre 2014, nous avons été contactées via LinkedIn par Wahanda, un site anglais ayant de fortes ambitions en Europe. Quelques mois après, Wahanda levait 100 M€, rachetait notre homologue allemand et nous faisait une offre pour Zensoon. Il ne fallait pas laisser passer cette opportunité.
Devenue Treatwell, la filiale française fédère 2200 instituts et salons de beauté en région parisienne, à Bordeaux, à Lyon, et a connu en 2017 une croissance de 500 % par rapport à 2016.

Comment la communication a participé à la réussite de Treatwell ?

La communication, et particulièrement les RP, ont joué un rôle fondamental. Au début, par manque de moyens, nous devions faire du démarchage porte à porte pour développer notre portefeuille de partenaires.
Nous avons dégagé un petit budget RP qui a généré nos premières retombées dans Grazia, Le Figaro Madame, La Tribune. Ces articles ont réellement favorisé les démarches avec les instituts partenaires et nous ont permis de recruter nos premières clientes.

Un article et deux reportages m’ont particulièrement marquée.

D’abord, ce fameux numéro de Challenges en avril 2013, « Les 100 start-up dans lesquelles investir en 2013 », où nous figurions en plus sur la photo de couverture avec trois autres entreprises.

Ensuite, un reportage sur France 2 à l’occasion d’un projet d’indemnités kilométriques pour les trajets professionnels à vélo dans lequel « Mallorie, directrice générale de ZenSoon » se met en scène sur sa bicyclette. Conséquence immédiate : un pic de connexions sur notre site !

Enfin, un reportage dans Télématin sur un de nos centres de massages partenaires. Ce dernier n’avait pas de site internet et son téléphone était hors service. Nous avons toujours eu un bon référencement sur Google, grâce à notre très bon maillage d’établissements partenaires. Et là, bingo, le premier lien, tout en haut des résultats de recherche, c’était celui de cet institut sur le site Zensoon.com !  Le téléphone a commencé à sonner dès 8h sans s’arrêter. Bilan : en une heure, 200 réservations qui se sont étalées sur un mois.

Avec la levée de fonds, nous avons pu intensifier nos RP et travailler avec des blogueuses. Nous faisons aussi de la publicité Outdoor et dans le métro, nous communiquons sur les réseaux sociaux et sommes également invitées à des salons.

Auriez-vous des conseils pour les start-up, notamment au niveau de la communication ?

Premièrement, de ne pas se décourager… Le parcours entrepreneurial est passionnant et très enrichissant mais aussi jonché d’embûches. On n’en parle pas assez, c’est pourtant la vie de tout entrepreneur.

Il faut toujours être en forte croissance, de l’ordre de 20 à 40 % par mois. Et il faut le faire savoir. En ce sens, les RP représentent un outil précieux, car elles apportent visibilité et légitimité.

Lever des fonds ou vendre sa start-up est un processus qui peut s’étaler sur plusieurs mois et monopolise les dirigeants. Dans cette période critique, il faut plus que jamais continuer d’afficher une croissance forte et poursuivre les efforts de communication. Toutes les retombées presse soutiennent le projet !

C’est important de faire des RP, même si le ROI est difficilement mesurable. C’est un travail de longue haleine, où il est nécessaire de penser notoriété et résultat. Pour cela, il faut bien choisir son agence pour s’appuyer sur le bon partenaire.