Merci à Henry Feintuch de Feintuch Communications pour ce programme exceptionnel

NY

Pour commencer, direction le New York Institute of Technology, qui dispense une formation reconnue en relations presse – heureux les étudiants de l’EFAP qui peuvent profiter de l’année d’échange proposée. Au programme : visite des locaux, où nous avons pu admirer les moyens techniques en matière de vidéo, et débat avec des étudiants et des professionnels des RP sur le thème « New World Disorder: European P.R. in an Age of Political & Economic Change ». Le plus agréable ? Ce sentiment d’être une experte internationale en influence et réputation lorsque les étudiants sont venus discuter à l’issue du panel …

Un bon exercice pour aborder la suite de notre programme car, comme tous les ans, l’Assemblée générale est l’occasion de faire venir des invités prestigieux pour réfléchir aux évolutions du métier des RP. J’en retiendrai trois :

Une nouvelle façon d’aborder les études de marché, présentée par Jeffrey Henning et Tony Cheevers, fondateurs de Researchscape International. Grâce à une méthodologie propriétaire s’appuyant sur l’accès à un panel international de sondés via internet (au passage, nous avons appris que ces panels de sondés sont détenus et partagés par sept sociétés dans le monde), une rédaction pointue des questions à poser et des algorithmes facilitant l’analyse, il est possible de concevoir une étude de marché pour moins de 10 000 $. Quel échantillon pour que les résultats soient probants ? 1000 réponses pour une étude grand public, 400 en B2B, expliquent nos interlocuteurs courbes à l’appui. Et selon la typologie de l’enquête, il est même possible de travailler sur un échantillon plus restreint. Pour nous, spécialistes des RP, les études, bien éditorialisées, sont un excellent moyen de gagner en visibilité dans les médias.

Puis le Directeur adjoint de la rédaction nationale du mythique New York Times, Peter Applebome, a partagé quelques réflexions sur les relations entre attachés de presse et journalistes et sur l’évolution de la presse. Sans surprise, il recommande de connaître parfaitement les sujets couverts par les journalistes visés et d’aller immédiatement à l’essentiel lors d’un pitch. Il préfère le mail au téléphone et insiste sur l’importance de la relation de confiance – mais comment la créer si on ne peut se parler ? il suggère un mail de 4 à 6 paragraphes « je peux vous être utile car je couvre les sujets X Y Z ».

Il nous enjoint de « trouver une niche et apporter de la valeur aux sujets qui font l’actualité du jour », tout en notant la diminution des articles sur le même thème « là où il y avait quatre articles qui se suivaient, il n’y en a plus qu’un ».

Un constat : le NY Times est devenu multi-média, et la mise en place de son paywall est un succès. Dès lors, l’édition papier, toute prestigieuse qu’elle soit, n’est plus la priorité. C’est la rapidité qui prime, et donc la publication en ligne. Plus étonnant : le NY Times parfois, et Buzzfeed systématiquement, testent différents titres lorsqu’ils publient un article en ligne, afin de déterminer celui qui génère le plus de clics – en moins d’une heure l’arbitrage est rendu.

Enfin, Chris Rosica, fondateur de deux agences, l’une en relations médias et l’autre en marketing digital, a longuement insisté sur l’intérêt des médias sociaux en B2B – c’est aussi depuis longtemps le credo de l’agence Kablé Communication, qui s’est hissée parmi les agences B2B les plus pointues dans ce domaine. S’appuyant sur l’intégration des différents médias mise en valeur dans le modèle PESO (paid, earned, social, owned), Chris suggère d’exploiter chaque article, communiqué, livre blanc et blog post pour améliorer son référencement naturel. Le secret : « résumer, optimiser, partager et promouvoir sur les médias sociaux, insérer des liens et chercher des liens en retour (back link) ». Toujours dans une optique de SEO, le contenu doit être renouvelé régulièrement en respectant un rapport six articles « non commerciaux » pour un article « promotionnel ».

En jeu : utiliser les RP pour booster le référencement (85 % du trafic vient des moteurs de recherche), gérer la réputation en ligne ; viser la première page de Google (qui truste plus de 75 % des recherches) sur les mots clés les plus pertinents par rapport à son activité (90 % des recherches ne dépassent pas la 1ère page) et augmenter le trafic vers son site.