L’époque où le travail empiétait sur la vie privée pourrait bien disparaitre avec les baby boomers. Confrontée aux mélanges des générations X, Y, et Z, l’entreprise doit aujourd’hui s’adapter : le management d’hier ne correspond plus aux attentes des nouvelles générations. 
Réunis le 20 octobre dernier sur le thème du leadership International par Oasys Consultants, cabinet de Ressources Humaines qui a choisi Kablé pour orchestrer ses relations presse, DRH, dirigeants d’entreprises et managers internationaux ont débattu des différences d’approches de la valeur « travail »  entre générations à partir d’une étude de Management Research Institut dont voici quelques enseignements…  

La génération X  (1965-1976) : l’autonomie avant tout

Si leurs aînés avaient soif de reconnaissance dans l’entreprise, les électrons libres de la génération X, ont un rapport plus distancié au travail et un sens de l’indépendance affirmé. Ils tiennent à l’équilibre avec leur vie privée. Pour eux, le travail a des limites : c’est un contrat, ni plus ni moins. Ils y évoluent sans chercher à renverser l’ordre établi par leurs aînés mais bien souvent en ignorant ces derniers.La génération Y (1977-1990) : la quête de valeurs
Pour eux le travail se joue en mode collectif. Plus décontractés,  ils aiment la réciprocité, aider et recevoir. Impatients, et créatifs, ils ont popularisé le Do it Yourself, cette faculté à produire les choses soi-même. En quête de sens, très conscients des problèmes sociaux et environnementaux, ils cherchent un poste qui colle à leurs valeurs, évalué aux « résultats ». Pour les diriger, mieux vaut être charismatique et performant car ils ont l’admiration pour moteur.

La génération Z (après 1991) : le besoin de repères
Contre toute attente, ces « digital native », exigeants avec eux-mêmes, ont besoin de stabilité et de repères.  Pour autant, les vieilles recettes de l’autorité sont inopérantes avec eux. Pour les diriger, mieux vaut chercher à obtenir leur confiance plutôt que de leur imposer un ordre.  L’enjeu pour le manager : savoir influencer en partageant une vision pour obtenir leur adhésion.

« Aujourd’hui le savoir-être a pris le dessus sur les savoir-faire. Les critères de sélection d’un manager évoluent avec les nouveaux codes générationnels.  C’est ainsi qu’un leader peut se démarquer et atteindre ses objectifs » conclut Jerry Knock, Directeur associé chez Oasys Consultants.
Les générations Y et Z –très convoitées par les entreprises, n’ont pas fini de faire parler d’elles dans les médias. Une influence qui va croissant.

Marie de Fouchier

Pour en savoir plus :

« Les 16-25 ans ne sont pas une génération sacrifiée » – Interview de Delphine de Canegaude, co-fondatrice du magazine online Twenty – Le Figaro – 6/11/2016 

Cinq conseils pour manager au mieux la génération Y – Le Monde – 27/09/2016 

La génération Z, ces 15-25 ans qui façonnent le monde de demain – L’Express – 02/02/2016

Nés sous Giscard ou Pompidou: c’est quoi, la génération X ? – L’Obs avec Rue 89 – 07/12/2013