Le référencement naturel voit, ces dernières années, sa logique se remodeler encore et encore. Et ce, de plus en plus vite, au gré des saisons et des mises à jour de Google. Savoir s’adapter est donc devenu l’un des mantras principaux du bon référenceur qui se souvient – sans doute avec nostalgie – des anciens piliers simplistes du SEO.

Exit, l’optimisation d’une page pour un mot clé, l’obsession du positionnement sur les requêtes concurrentielles et le netlinking. Désormais, le travail du référenceur évolue pour s’intéresser de plus en plus à la qualité du contenu et à l’optimisation de l’expérience utilisateur.

Le contenu qualitatif, plus que jamais dans le viseur des référenceurs

« Content is King » : l’expression de Bill Gates ne date pas d’hier, et pourtant, elle n’a jamais été aussi vraie. La quantité a longtemps été la voie royale de la réussite en SEO mais elle a depuis peu été détrônée au profit de la qualité de la structure interne du site et du contenu associé.

Ainsi, dans cette logique qualitative, on privilégiera 5 bons liens contre 150 liens identifiés par Google comme étant du spam. Il n’est donc plus question de faire de la quantité à tout prix mais bien de créer du contenu qui engagera l’audience, via le partage sur les réseaux sociaux notamment.

L’utilisateur, acteur principal du référencement futur ?

Quelques sites se risquent déjà à prédire les évolutions à venir et dessinent les contours grossiers du SEO 2016. Dans leur boule de cristal, ils devinent que les utilisateurs et leur taux d’engagement auront un rôle de plus en plus important à jouer dans les stratégies de référencement.

Les récentes mises à jour – secrètes ou annoncées – de Google semblent d’ailleurs leur donner raison. Bien que le moteur de recherche s’en défende, l’expérience utilisateur est semble-t-il en passe de devenir la priorité numéro 1 du géant américain.

On le voit notamment sur la prise de position de Google concernant la consommation de données depuis un smartphone. Celle-ci est en constante augmentation depuis quelques années et ne semble pas prête de s’arrêter. Google s’adapte donc à la demande, en privilégiant par conséquent les sites « responsive design », c’est-à-dire compatibles mobiles, et en laissant les « inadaptés » sur le carreau… de la page 2.

Il en va de même pour le temps de chargement du site, qui reste un critère important pour le référencement. Un site qui s’affiche plus rapidement va surclasser un concurrent plus lent dans le positionnement des requêtes : cartésien au possible, le moteur de recherche définit un temps spécifique pour explorer chaque site et ne va pas au-delà de cette période. De fait, plus un site charge lentement, moins nombreuses seront les pages indexées par Google. Cette stratégie contribue également à placer l’utilisateur au centre du débat : à chaque seconde de chargement, le site perd 7 % de ses visiteurs.

Enfin, Google a ajouté de nouvelles fonctionnalités : les pubs Google, les résultats de référencement local, les images… qui mettent à mal le positionnement des pages dans le moteur de recherche et font, par conséquent, baisser le taux de clic.

D’années en années, le chargé de référencement doit – à l’image d’un météorologue 2.0 – s’adapter et faire avec ces rebondissements imprévisibles. Heureusement, les grandes tendances qui se dessinent à l’horizon semblent faire la part belle à l’utilisateur et à la qualité de contenu : les référenceurs ne devraient pas s’ennuyer en 2016.