Si l’on en croit les acteurs qui structurent le marché du private equity, celui-ci suscite l’engouement grandissant des particuliers. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour la plateforme d’investissement Ramify auprès de 536 personnes disposant d’au moins 30.000 euros d’épargne financière, 1 épargnant sur 2 déclare connaître le capital-investissement(1)et, parmi ceux déclarant bien le connaître, 2 sur 3 pourraient souscrire à des produits de capital investissement dans les mois à venir (68%). Néanmoins, ils identifient des freins financiers et culturels à leur investissement en private equity. Ces craintes sont-elles justifiées ?

Qui sont les investisseurs particuliers intéressés par le private equity ? A partir de cette question, la banque privée en ligne Ramify a commandé à OpinionWay une étude sur « Les épargnants et le private equity ». Parmi les grandes tendances de cette étude, on apprend 55 % des sondés déclarent connaître le capital-investissement. Sur l’ensemble de l’échantillon, 8 % indiquent même en détenir, soit une proportion supérieure aux trackers (6 %) et aux cryptomonnaies (7 %).

I. Le private equity : un produit pouvant répondre aux attentes et besoins formulés par les Français pour la gestion de leur épargne

Interrogés sur la façon dont ils souhaitent gérer leur épargne, les épargnants français évoquent en premier l’importance de pouvoir la gérer indépendamment, tout en disposant d’une assistance en cas de besoin (87%). En parallèle, la gestion en ligne de leurs produits financiers est loin de les rebuter, puisqu’ils se disent ouverts à ce type de services (73%). Les moins de 50 ans sont d’ailleurs 80% à déclarer qu’ils sont ouverts à une gestion en ligne de leurs produits financiers (contre 69% de leurs aînés).

Pour diversifier leurs investissements, les épargnants sont en demande de nouveaux produits (60%). Dans ce contexte, le private equity représente une offre pertinente puisqu’un quart des interviewés (24%) l’associe à l’avantage de pouvoir diversifier son épargne. Cette diversification est d’autant plus recherchée que les épargnants ont le sentiment qu’aujourd’hui tous les établissements financiers proposent les mêmes produits (82%).

Cette recherche de nouveauté dans les produits concerne davantage les jeunes investisseurs (77% des moins de 50 ans contre 50% des 50 ans et plus). Mieux : les deux tiers des interviewés souhaitent qu’on leur propose davantage de produits leur permettant d’investir dans l’économie réelle (65%). C’est d’ailleurs le premier avantage mis en avant par les répondants concernant les produits de capital investissement (41%). Le deuxième avantage cité dans l’étude est également lié à cet aspect puisqu’il concerne le caractère concret de ce type de placement (28%).

II. Une notoriété du capital investissement à construire, mais une attractivité élevée sur le marché

Le private equity bénéficie d’une notoriété qui demande à être développée et consolidée pour concurrencer les produits les mieux identifiés. Une courte majorité d’interviewés (55%) connaissent en effet le capital investissement. Parmi ces 55%, 8% en détiennent, 19% n’en détiennent pas mais connaissent bien les produits, et 28% en ont seulement déjà entendu parler.

La notoriété du private equity arrive cependant loin derrière celle des obligations (84%), des cryptomonnaies (78%), des fonds liquides d’investissement (77%) et de la pierre-papier ou SCPI (70%). Les ETF, trackers et fonds indiciels se placent quant à eux en queue de peloton (37%).

Autre enseignement intéressant de cette étude : le private equity jouit d’une plus grande notoriété chez les épargnants âgés de moins de 50 ans que chez leurs aînés (69% contre 47%). Le niveau d’épargne n’est quant à lui pas discriminant pour identifier les populations qui connaissent ou non le capital investissement.

Au regard de cette notoriété, l’attrait pour les produits de private equity est élevé : parmi les sondés connaissant le capital investissement, deux sur trois déclarent qu’ils pourraient souscrire des produits de capital investissement dans les mois à venir (68%).

III. Le manque de connaissance du secteur participe à freiner les investissements

Les épargnants interviewés s’inquiètent en premier lieu du niveau d’expertise important que nécessite à leurs yeux la gestion des produits concernés (80%). Il s’agit d’un facteur répulsif pour l’investissement dans le secteur. Les interviewés les plus âgés sont les plus rebutés par le niveau d’expertise requis (86% des 50 ans et plus contre 71% des moins de 50 ans).

Les épargnants français affirment aussi qu’ils n’ont pas complètement bien cerné les enjeux du private equity. Certains autres produits plus traditionnels ont tendance à les rassurer. Les trois quarts d’entre eux estiment avoir un manque de recul sur les produits du private equity (77%), tandis que 69% des interviewés affirment être attachés aux produits classiques comme l’assurance-vie. La notoriété des enjeux du private equity est ici un levier pour apporter des réponses aux incertitudes sur le secteur.

Parmi les freins régulièrement cités demeure aussi la somme minimale requise pour investir. 64 % des personnes sollicitées identifient le ticket d’entrée comme étant trop élevé. Il est peut-être aussi surestimé par des épargnants qui n’ont pas connaissance de l’abaissement récent du ticket d’entrée à 1 000 € dans certains cas.

Auparavant réservé aux institutionnels, le private equity se démocratise aujourd’hui auprès des particuliers, qui ont commencé à bien identifier les avantages de ce type de placement. Cependant, il reste encore quelques obstacles à surmonter pour que cette tendance ne se généralise complètement, dont le principal reste le manque de connaissance du secteur de la part des épargnants. Mais chez Kablé Communication, nous sommes convaincus que la communication et les relations presse peuvent aussi apporter leur pierre à l’édifice !

(1) L’étude « Les épargnants et le private equity » a été réalisée auprès d’un échantillon de 536 personnes, représentatif de la population des Français détenteurs d’un patrimoine financier de 30 000 € ou plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de niveau d’épargne. Les interviews ont été réalisées du 13 au 18 juillet 2023 par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).

 

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